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Chapters: 1 - 5

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TABLE DES MATIÉRES

Titre————————————————————————- i

Approbation————————————————————– ii

Dédicace—————————————————————– iii

Remerciements——————————————————— iv

Table de Matières——————————————————vi

Introduction————————————————————-viii

Chapitre 1 : le métissage de la langue française en Côte d’Ivoire………………………………………………………..1

  • Lefrançaislocal………………………………………..2
  • Le français populaire ivoirien………………………..12
  • Le Nouchi………………………………………………16

Chapitre II : Le métissage de la langue français au Nigeria.20

Chapitre III : La comparaison du française métissé au Nigeria et en Côte d’Ivoire…………………………………34

Chapitre   iv : les raisons du française métissé en Côte d’Ivoire et au Nigeria………………………………………40

4.1 Les raisons qui provoquent le métissage de la langue français en côte d’Ivoire………………………….………….40

4.2 Les raisons qui provoquent le métissage du français au Nigeria……………………………………………………….42

Conclusion…………………………………………………45

Bibliographie………………………………………………49

Sitographie…………………………………………………52

INTRODUCTION

Qu’est que le métissage ? Le  métissage vient du mot métis, un mot latin (mixtus)  qui  signifie mélange. Le métissage est une idée de XIXe siècle dont l’équivalence en anglais est celle d’hybridité (hybridity).

Selon le petit Larousse (2009) : le métissage est le croisement des animaux de la même espèce mais de race différentes destiné a créer au bout de quelques générations une race aux caractéristiques intermédiaires.

Le métissage da la langue française est donc le contact des langues maternelles avec la langue française. On peut aussi le voir comme une interférence linguistique des langues Connues avec la langue française. Normalement, le métissage d’une langue donne naissance a deux phénomènes essentiels, le métissage de la langue étrangère (le francais) et le métissage de la langue maternelle (la langue locale). Dans ce travail, nous allons faire une étude comparée du métissage de la langue française en Cote d’ivoire et au Nigeria.

Comme les langues africaines, le français subit  une transformation fluctuante qui veut devenir stable comme le créole en Haïti, c’est l’une des raisons pour les quelles il est impossible de parler d’une forme unique du français dans les pays francophones mais plutôt des diverses formes du français qui naissent avec les locuteurs de nombreuses langues d’un même pays.

Il peut donc y avoir plusieurs formes concurrentes. Cette grande variété du français dans ces pays ne facilitent pas une forme unique du français et c’est cette différente manière de parler la langue française qui nous donne la naissance des diverses formes de la langue française en Afrique et c’est pourquoi chaque pays francophone a sa forme du francais métissé.

Ce qui nous a motivé à choisir ce sujet c’est la grande différente dont nous avons trouvé avec le français parlé par les étudiantsnigérians et certains ivoiriens qui sont aussi des étudiants pendants nos séjours linguistiques au village français du Nigeria en 2010. Puis nous avons aussi constaté que beaucoup d’auteurs ivoiriens utilisent le français métissé dans leurs œuvres. E g   Allah n’est pas obligé d’Amadou Kourouma.

Dans le cadre de ce travail, nous allons étudier le métissage de lalangue française en Cote d’Ivoire et au Nigeria avec des exemples. Puis, nous essayons de relever les raisons et facteurs du métissage de la langue française des deux pays. En fin, nous allons faire une étude comparée du francais métissé en Côte d’Ivoire et au Nigeria.

 

 

CHAPITRE UN

 Le métissage de la langue française en Côte d’Ivoire

En Côte d’Ivoire, le français continue de jouer un rôleprépondérant. Les progrèsde la scolarisation le rendent familier à une proportion grandissante de la population. Devenant une des langues de l’Afrique, lefrançais s’adapte  à de nouvelles conditions denéologismes.Nombreux desusages divergents font germer plusieurs variantes du français.

Le français est une langue étrangère qui est acquis comme langue seconde en contexte culturel afin de servir d’instrument de communication. Dans un milieu linguistique hétérogène, elle subit de ce fait des transformations dont le résultat peut aboutir à une variété de la langue d’origine voire à une langue distincte. En Côte d’Ivoire, le métissage de la langue française se développe en trois variétésendogènes de français. Il s’agit du français local (fl)du français populaire ivoirien (fpi) et du nouchi qui coexistent  et s’interpénètrent à telle enseigne que même les locuteurs ivoiriens sensés pratiquer.Le français standard voire soutenu est très différente des autres variétés de français.

 

 

1.1Le français local

Simard(1994 :29) en donne les caractéristiques suivantes ;« ce français est fortement marqué par la norme académique mais les formes de cette variété ont également pour origine lefrançais populaire ivoirien. La structure des vernaculaires africaines de la Côte d’Ivoire et le mode de conceptualisation propre à une civilisation de l’originalité » En effet,tousles linguistiques.(Duponchel,1994 Lafage,2002 pour ne citer que ceux-là) qui se sont intéressés  au français ivoiriens s’accordent à dire que les caractéristiques du français de ce type de métissage de la langue française en Côte d’Ivoire sont d’ordres: phonétique-phonologique, morphosyntaxique lexical et c, nous allons donc en donner quelques exemples.

  • Les caractéristiques phonético- phonologiques.

Sur le plan phonétique et phonologique, on peut relever certaines réalisations dont la fréquence en fait peut-être des particularités nous pouvons citer.

La confusion entre [i] et [y]

F S                         F M

Dur                     {dyr}  {dir}

Véhicule            {veikyl}                         {veikle}

Publique            {pyblik}                         {piblik}

Musique             {mysik}                         {misik}

Centure              {sε̃tyr}                          {sε̃tir}

La délabialisation de la voyelle [ǝ] qui est réalisée par [e] ce trait n’est représentatif d’aucune classe sociale en particulier. Les exemples suivants ont été relevés autant à l’écrite qu’à l’oral.

F S                           F M

Développement                           {devǝlͻpmã}           {develͻpmã}

Premier                                        {prǝmje}                  {premje}

Samedi                                        {samdi}                  {samedi}

Au revoir                                      {orǝvwa}                   {orevwa}

Dangereux                                   {dãᴣǝrᴓ}                    {dãerᴓ}

 

La nasalisation abusive du [a] précédant ou souvent une syllabe comprenant une voyelle nasal.

 

 

 

F S                               F M

Abandoner                         {abãdͻne}                   {abãdãne}

Attention                            {atãsjͻ̃}                        {ãtãsjͻ̃}

Afin de                               {afε̃dǝ}                         {ãfε̃dǝ}

Attendant                          {atãdã}                         {ãtãdã}

Acompte                           {akͻ̃t}                           {ãkͻ̃t}

 

Effacement du [r] en fin de mot et allongement vocalique.

F S                        F M

Professeur                   {prͻfesœr}               {prͻfesε}

Toujours                      {tuᴣur}                     {tuzu}

Sœur                          {sœr}                       {sε}

Climatiseur                      {klimatizœr}                 {klimatizε}

Rigueur                           {rigœr}                        {ridε}

 

 

 

La réduction de certains groupes consonantiques.

F S                           F M

Côte d’ivoire                 {kͻtdivwar}                   {kͻdiwar}

Carte d’identité             {kartdidãtite}                {kadãte}

Journaliste                    {ᴣurnalist}                    {ᴣunalis}

 

L’effacement de [r] en fin de syllabe allongement.

F S                               F M

Chercher                       { εr e}                       { ε : e}

Parler                            {parle}                          {pale}

Partout                          {partu}                          {patu}

 

Les caractéristiques morphosyntaxiques

Plusieurs faits relevant de la morphosyntaxe mériteraient d’être mentionnés comme caractéristiques du francais local. Pour vous donner des exemples, nous en citerons deux : la syntaxe de quelques verbes et l’emploi absolu du verbe « aller » à l’imparfait pour exprimer l’hypothèse.

 

  • La syntaxe de quelques verbes.

L’emploi absolu des verbes transitifs. On peut relever des exemples bienconnus de « préparer » pour faire la cuisine et fréquenter pour « fréquenter » à l’école. ex

« Ma femme prépare » pour dire, ma femme fait la cuisine.

« Il fréquente à Abidjan » pour dire, il va à l’école à Abidjan.

L’emploi de sens hypothétique du verbe « aller » à l’imparfait est souvent utilisé.

Ex :

  • S’il n’avait pas mangé du riz hier, il allait avoir faim (au lieu de il aurait faim)
  • S’il n’avait pas pris son parapluie, il serait être mouillé (au lieu de il aurait être mouillé).
  • S’il n’avait pas quitté à l’heure, il avait rentrer très tard (au lieu de il serait rentrer très tard).
  • Si j’avais pris beaucoup d’argent, j’allait acheter une voiture. (au lieu de j’aurais acheté une voiture)

 

 

 Les caractéristiques lexicales

En ce qui concerne le lexique, le francais local fait de nombreux emprunts aux langues ivoiriens.

Tchapalo (sénoufo) bière à base de mil ou de maïs. Ex : je bois du Tchpalo.

Gbaka (dioula) : véhicule de transport en commun. Ex :Elle va au marché en Gbaka.

Yako (baoulé) : terme servant à exprimer la compassion à la suite d’événement malheureux. Ex : je suis venu te dire yako pour le décès de ton mari.

 Le néologisme

Dumont et Maurer (1995, p. 31) définissent le néologisme comme « la possibilité de  créations de nouvelles unités lexicales en vertu des règles de production incluses dans le système de la langue qui s’enrichit par ce procédé ». On en trouve de tous les genres en français local ivoirien.

  • Le néologisme morphologique.

Les compositions :

Ces sont des composés formés de deux lexèmes pouvant  fonctionner de façon autonome. Ex

 

  • Entrer- coucher = l’équivalent d’un studio en français central.

Un tais –toi= désigne un billet de 10,00 Fr Cfa.

La dérivation :

C’est un procédé de création morphologique d’unité lexicale avec de nouveaux signifiants. Ex

  • Ivoiriser (rendre ivoirien).
  • Siester (faire la sieste).
  • Cohabitant (personnes habitant le même immeuble o des maisons voisines)
  • Co-épouse (chacune des deux épouse d’un polygame)

 Les néologismes sémantiques

Extension de sens :

L’extension de sens concerne les termes dont le champ sémantique s’est élargi en français local. Ex

 

  • Tante ou tantie désigne par extension, une femme d’un certain âge, à qui on veut témoigner du respect. Cette femme peut être l’amie ou la cousine de la mère de celui ou celle qui l’appelle ainsi.
  • Frère désigne par extension un cousin, un ami, un voisin.
  • Oncle ou tonton désigne par extension un homme d’un certain âge l’ami, ou le cousin du père de celui ou celle qui le nomme ainsi.

 

  • Le changement de référent 

C’est un transfert sémantique. Ex

  • Faire des poses (faire des photos)
  • Prendre ventre (devenir enceinte)

 

  • Les glissements de sens :
  • Un homme de loi ou un corps habillé. C’est un membre de force de

l’ordre (policier, gendarme, militaire)

 

  • Maquis (restaurant où l’on sert surtout des mets africains) en français central ce terme désigne une forme de dégradation de la foret méditerranéenne, ou un lieu retiré où vivaient les résistants à l’occupation allemande pendant la deuxième guerre mondiale.
  • La restriction de sens.

C’est une spécialisation de sens. Ex

  • Piqure désigne une injection, en français local ex, l’infirmier a fait une piqure à mon fils malade.
  • « Payer » utiliser à la place d’acheter : ex ma sœur a payé de la viande au marché.
  • « Manger » utilisé pour dire d’une personne, auparavant démunie qu’elle a de l’argent ou des moyens financiers lui permettant d’être à l’aise socialement. Exon dirait que tu manges maintenant.
  • Les calques sémantiques 

Ils relèvent surtout des langues locales, c’est-à-dire que certaines expressions sont directement traduites des langues ivoiriennes. Ex

  • Demander la route (employé dans presque toutes les langues ivoiriennes on vue de demander à partir, après avoir rendu visite à quelqu’un)

Avoir deux bouches (dérive d’une production baoulé pour qualifier quelqu’un de menteur d’hypocrite)

 

  • Les extensions d’emploi.

Ce sont des néologismes qui sont passer d’un champ lexical à un autre.

« Gâter » employé à la place de discréditer humilié. Ex

  • Cet homme « gâte le nom » de sa femme en l’accusant de l’avoir trompé
  • Couper le sein (sevrer) ex : elle a dûcouper le sein à son bébé de deux mois
  • Changement de connotation:

Termes du français central qui subissent des dérivations et acquièrent une autre valeur. Ex

  • Un bureaucrate= employé de bureau
  • Un compteur = un taxi

Le français local est  en principe parlé surtout par les ivoiriens qui ont au moins le niveau secondaire. Quant aux peu ou pas scolarisés, ils utilisent une autre variété de français, le français populaire ivoirien.

 

 

 

1.2Le français populaire ivoirien (FPI)

Initialement appelé francais populaire d’Abidjan (hattinger, 1983) ce français s’est ensuite répandu dans toute la Côte d’ivoire et est devenu le français populaire ivoirienparlé en majorité par les personnes peu ou non scolarisés.Il est maintenant la langue communautaire interethnique de laCôte d’Ivoire. Kauadio (1993,p44) le définit ainsi « c’est une espèce de sabir franco-ivoirien qui utilise des mots français (phonétiquement déformés) sur des structures syntaxiques des langues ivoiriennes » les caractéristiques du FPI sont nombreuses, nous allons en relever quelques unes empruntées à des linguistes spécialistes de la Côte d’ivoire et à notrevécu quotidien.

  • Les caractéristiques phonetico-phonologiques du FPI.

Elles sont semblables à celles du français local. C’est-à-dire qu’on retrouve la confusion entre le phonème français : [i] et [y] et les problèmes avec les phonèmes suivants. [e], [ǝ], [œ], [a],[ã], l’effacement du [r] en fin de syllabe et en fin de mot. Lafage (2002 p. l) fait remarquer également qu’il existe en FPi « des modifications rythmiques dues, soit à l’adjonction de voyelles épenthétiques reconstituant. La structuresyllabique usuelle des langues sources ex {takisi} taxi, soit à l’suppression de groupe consonantiques dans certains lexèmes long, {kͻdiwar} Côted’ivoire ». En effet, ces modifications sont fréquentes en FPi par exemples.{saki} pour sac, {alekͻli] pour à l’école.

  • Les caractéristiques morphosyntaxiques du FPi.

Absence du sujet de l’impersonnel ‘il’

  • Y a pas de respect (il ya pas de respect)
  • Y a pas quelqu’un dans maison(il y a personne dans la maison)
  • Y a beaucoup zenfant dans rue de abjamé. (il y a beaucoup d’enfants dans les rues d’abjamé).

Absence d’auxiliaire.

  • La pluie tombée la nuit jusqu’à matin. (la pluie est tombée toute la nuit jusqu’à matin)
  • Je parti marché hier. (je suis parti au marché hier)

Disparition du morphème ‘ne’ dans la négation.

  • Il parti pas. (il n’est parti pas)
  • Y a pas l’argent. (il n’y a pas d’argent)
  • Etudiants sont en grève, il partis pas à l’école. (les étudiants sont en grève, il ne vont pas à l’école).

Disparition de la catégorie du genre

  • Son maison. (Sa maison).
  • Mon famille. (Ma famille).
  • Mon femme. (Ma femme)

Disparition de la catégorie du nombre.

  • Mon zanfants. (Mes enfants).
  • Mon zamis. (Mes amis).
  • Mon zetudiants. (Mes étudiants).

Absence du déterminant dans le G N.

  • Je mange pain. (je mange du pain)
  • Je bois bière. (Je bois de la bière)
  • Elle achète tomates au marché. (Elle achète des tomates au marché)

                    Réfection du système d’actualisation des noms, l’article ne fonctionnant plus comme en français. (Il arrive qu’il se combine avec un possessif).

  • Son la maison. (Sa maison)
  • Mon les enfants. (Mes enfants)
  • Son l’école. (son école)

                 D’autres marques d’actualisation apparaissent telle que là, postposé aux noms et qui a une valeur de défini-déictique.

  • Camion-là est gâté. (Le camion est gâtée)
  • Chez nos parents-là, y a pas télévision. (Chez nos parents, il n’y a pas de télévision).

          L’usage abondant des contractions comme ‘y a’, ‘y en a’, ‘na ka’.

  • Je dis tu na ka veni. (je t’a dit de venir)
  • Vous n’a qu’a parti à la maison. (allez à la maison)

          Construction difficilement compréhensible pour les locuteurs du français central, parce qu’elles sont influencées par les structures des langues locales ivoiriennes ou calques sémantiques.

Je vais m’ajouter sur Koffi pour aller faire les courses (calque du baoulé)

  • Je vais me joindre à Koffi pour faire des courses.

Mon école n’est pas arrivéetrès loin (Kouroma, Allah n’est pas obligé p 9)

  • Je n’ai pas fait de brillantes études.

Ne met pas ta bouche dans mon affaire. (Calque de baoulé)

  • Ne te mêle pas de mes problèmes.

Il a versé mon figure par terre (traduction littérale imagé du baoulé)

  • Vexer, honnir quelqu’un montrant l’image de la personne honteuse, la tête basse.

 

 

 

 Les néologismes

  • Les néologismes sémantiques

Ils se marquent ici par les modifications du sens de mots, et des expressions du français central. Exemples

  • Il a payé voiture. (il a acheté une voiture)
  • Il prend le onze pour venir au travail. (Il vient au travail à pied)
  • Café-noir : terme généralementutilisé pour designer un chauffeur et par extension les chauffeurs de taxi.

Manger va donner mangement. (C’est son mangement cela signifie que c’est une activité qui lui procure de l’argent.il en tire profit)

1.3                                          Le nouchi

En combinant ce fpi aux langues ivoiriennes et même à d’autreslangues exogènes (français, anglais, espagnol) les enfants de la rue ont crée un argot, le nouchi.

Le nouchi est un argot né au début des années 80.il était parlé à  cette époque par les jeunes délinquants, les enfants de la rue,  maintenant, les élèves, les lycéens, les étudiants le parlent. Le vocabulaire du nouchi est très riche, il est à base de français, des langues locales. (dioula, baoulé, bété) etc, et voir d’anglais, d’espagnol etc. mais les expressions et les mots français empruntés subissent des changements de sens, des troncations etc, dont l’objectif est de créer un langage secret.

  • Changement de sens
  • Une démocrate = une fille qui se prostitue.
  • Attraper feu = faire partie d’un gang.
  • Prendre la go en train = violer une fille
  • Ya drap = il y a des problèmes.

 

Procédé qui consiste à abréger un ou plusieurs mots.

  • Policier——————————–po
  • Boutique—————————–bou
  • Foutaise—————————taisse

Le nouchi emprunte aux langues ivoiriennes. Ex mogo {mͻgͻ} :quelqu’un (un mot dioula désignant un individu, une personne, quelqu’un)

  • Y a fohi :il n y a rien (fohi signifie rien en dioula)
  • Gbé est mieux que drap : la franchise vaut mieux que la haute : gbé veut dire : la variété en dioula.
  • Logo : un recoin, mot baoulé signifiant un couloir, un recoin.
  • You : terme bété utilisé pour nommer un enfant.il est employé en nouchi pour designer un agent de police.

Enfin le nouchi combine de nombreux mots empruntés à toutes sortes de langues pour former des phrases comprises seulement de ceux qui appartiennent à leur groupe ou qui l’intègrent.

Exemples :

Y a un mogo dans le logo (français + dioula +baoulé)

  • Il y a une personne dans le couloir.

Un you a kpa un mogo (français +bété + dioula)

  • Un policier a attrapé un individu.

En effet, le français local emprunte souvent des termes au fpi et  le nouchi, en empruntant aux deux langues. Par conséquent, la limite entre le fpi et le nouchi a tendance à s’amenuiser et comme le confirme lafage (2002,P. L)  « il est difficile de dire quelles sont les spécificités lexicales du fpi, la frontière dans ce domaine entre les différentes variétés locales de français étant complètement artificielle. » en effet dans la vie quotidienne à Abidjan, lorsque quelqu’un dit aloco, woro-woro, gbaka, gou etc. l’on ne peut pas affirmer d’emblée que cette personne parle le fpi,  le nouch ou le français local parce que ces termes  font partie du lexique de ces trois variétés de français ivoiriens.C’est pourquoi nous les classifions comme le métissage de la langue française en côte d’ivoire.

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